Mission Humanitaire [Intrigue]

[ Desolé du retard, je suis vraiment impardonnable T_T ]


Je me demandais si vous pouviez... m'apprendre ce que vous savez sur les plantes médicinales...

Arwen fut surprise par la question du jeune elfe. Elle avait remarquer son compatriote depuis un moment. Surtout son animal de compagnie qui était si mignion.
Mais elle n'eut pas à répondre, Boïmir, l'autre nain de l'expedition s'en chargea.
Arwen fut soulagé. Elle n'aurait pas su comment si prendre et aurait surement refuser la requete du jeune elfe.

En échange de ce service, Boïmir lui confia un jeune homme à qui il venait de reboiter l'épaule. Arwen avait regarder la manipulation du nain avec grand interet.

-Il a besoin de quelque chose qui puisse calmer ses douleurs articulaires. Il a beaucoup couru, et a trouvé bon de trébucher et d'tomber n'importe comment. J'ai recolé les morceaux, mais il y avait tellement de pièces déboitées que ça n'a pas été une partie de plaisir pour lui... il ne dormira pas de la nuit si on n'apaise pas un peu les choses. J'vous l'confie mam'zelle.

- Pas de problème, je m'en occupe. J'ai beaucoup aimé la façon avec laquelle vous lui avez remis l'épaule. L'esprit accaparé par autre chose, je suis certaine qu'il a beaucoup moins ressenti la douleur que s'il y avait été préparé.

Cela lui donna une idée. Elle s'approcha gentiment d'Inwe, c'était le nom de la petite créature qui accompagnait Seth l'elfe. Et le caressa gentiment.
Elle lui chuchota à l'oreille.

- Si tu voulais bien distraire un peu ce jeune homme pendant que je le soigne ?

Elle pris la main du jeune blessé et elle l'assit sur une pierre pour lui appliquer son baume miraculeux et attendit que le petit animal vint à leur rencontre comme elle l'esperait.

Seth avait été très surpris par l'aide de Boïmir, surtout venant d'un nain ! Il avait toujours entendu parler de cette race en mal, mais il n'en avait jamais cru un seul mot. Aujourd'hui, il avait la réponse.

L'elfe ne sut comment le remercier. Le savoir du nain était vaste, signe qu'il avait du vivre des aventures ! Bref, il lui souria, l'écouta attentivement, essayant d'enregistrer tout ce qu'il pouvait lui enseigner.

Avec lui, on ne pouvait pas se sentir mal, il avait le don de mettre à l'aise les personnes extérieures... Il en fut d'ailleurs désarçonné, mais évita de le montrer. Ne voulant pas offenser son professeur !


Inwë de son côté, avait eu droit à quelques caresses de la part de l'elfe Arwen.
Il n'avait absolument pas compris ce qu'elle attendait de lui, parce que malgré le fait qu'il soit intelligent, il restait un animal !

Mais, voulant d'autres caresses, il se mit à faire le pitre et le beau. Ce qui sembla plaire à l'elfe.

Seth avait observé la scène de loin, une fois que Boïmir lui ait inculqué tout ce que la jeunesse de Seth était en droit de savoir.

Un sourire traversa ses lèvres, il se sentait enfin utile, mais surtout intégré au groupe !


Hs : désolé pour ce post court, mais je dois y aller ^^

Les membres de la mission commençaient à faire connaissance entre eux, amenant un peu de légèreté au voyage. Hermia observa un peu leurs comportements, et quelques une des scènes auxquelles elle assista la firent sourire. Certains d'entre eux débordaient de gentillesse, d'autres de bonne humeur et d'humour. Elle fixa silencieusement son attention sur un nain qui parlait de façon bien plus animée que les autres. Son ton bourru et amical sembla plaire aux pauvres habitants de l'île, qui n'avaient pas croisé âme ou même chose qui vive pendant des jours. Ce nain, entre autre, se mit en tête d'éduquer un jeune garçon probablement de l'âge d'Hermia. Lorsque celle-ci s'occupa d'aider les autres membres à monter le camp, elle leur jeta quelques coups d’œil curieux. Le nain illustrait ses paroles à grands renforts de gestes et finalement, le garçon en face de lui finit par se sentir plus à l'aise et avait un sourire jusqu'aux oreilles. L'Ange remarqua d'ailleurs que la plupart des missionnaires étaient jeunes adultes, et non pas des personnes aguerries qui ne craignaient plus de s'enfoncer pendant des semaines dans ces terres isolées. Elle ne sut pas tout à fait comment interpréter cette observation.
Le soir, Hermia resta dehors plus tard que les autres. Ils avaient tous pour ordre de se coucher tôt, mais l'ange ne trouvait pas le sommeil et elle alla inspecter le ciel ravagé entre deux vents de cendre. A côté, elle entendait encore quelques tintement de verrerie utilisés par les guérisseurs utilisant les plantes. Ils avaient intérêt à avoir un peu de tout prêt sur eux et ne pas s'y prendre à la dernière minute. Elle vit passer devant elle un homme à fière allure qui accompagnait souvent Celia, un Guilhdmage. Celui-ci lui lança un regard et Hermia retourna dans sa tente, mettant une bonne heure à trouver le sommeil.

L’expédition reprit la route dès l’aube. Durant la journée qui suivit, ils croisèrent à nouveau le chemin de plusieurs autres groupes de victimes, de plus en plus fréquemment à mesure qu’ils se rapprochaient des terres brûlées. Mais nul ne fut en mesure de donner de renseignement précis sur la situation à Jendrel ou plus à l’est. Le seul mal dont souffraient les victimes était la fatigue, et le travail des secouristes n’en fut que plus facile. Ce n’est qu’au soir, alors que le manteau de cendres qui couvrait le paysage s’épaississait de plus en plus, que les membres de l’expédition purent enfin apercevoir les cimes des tours de Jendrel se détacher au loin.

Celia encouragea le groupe à accélérer l’allure pour gagner la cité avant la nuit. Une heure et demie plus tard, ils atteignirent les premières constructions. Rien ne semblait avoir été endommagé mais les rues étaient désertes. D’après ce que savait Celia, la ville était à la limite des terres brûlées. C'est-à-dire qu’elle avait été à la limite d’être engloutie par les flammes. Ne s’attendant pas à ce que la pluie éteigne les incendies et ne les sauve du désastre, les habitants avaient peut-être déjà fui ?

Cette réflexion fut interrompue par les appels de l’un des membres de l’expédition qui se trouvait dans l’une des rues adjacentes. Celia se précipita dans la direction des cris pour s’apercevoir avec soulagement que la personne en question n’était pas en danger.

« Il y a un cadavre »

En effet, un corps à moitié recouvert par les cendres était étendu au beau milieu de la rue. Celia s’approcha, vérifia que l’individu était bien mort (il s’agissait d’un humain d’une trentaine d’années). Puis elle se lança dans un examen plus approfondi. Il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte que l’homme était mort des suites de nombreuses morsures un peu partout sur le corps. Elle fit apparaître une petite sphère de lumière pour compenser l’obscurité de la nuit tombante et mieux voir les blessures. Elle évita d’informer le reste du groupe que les traces de dents correspondaient à une mâchoire humanoïde. Elle tourna la tête pour regarder Endrün. Son expression lui confirma qu’il s’en était également rendu compte.

La présence cannibalisme si loin de l’épicentre du cataclysme était surprenante. C’était là la marque d’êtres rendus complètement fous par la faim, la peur et la douleur. La catastrophe avait épargné la ville, il devait donc s’agir d’un ou plusieurs individus rescapés ayant migré depuis la zone de désolation pour venir trouver de la nourriture à Jendrel. Celia s’écarta du groupe pour en discuter avec Endrün.

« Il y a du danger. Je crois qu’il faut prévenir tout le monde »

« Comme vous voulez, mais ça risque de les… Choquer ou en tout cas d’affaiblir leur volonté ».

« Je ne crois pas… Le mensonge ne nous mènera à rien. Dans tous les cas, il nous faudra nous occuper cette menace si nous voulons pouvoir opérer tranquillement à Jendrel ».

« Bien. Mais il faut tout d’abord trouver un endroit où se poser, je propose de… » Le nain s’interrompit lorsqu’il vit qu’une des secouristes courrait dans leur direction. Elle arriva près d’eux, essoufflée, avant de déclarer :

« Dame Ancross, je viens d’apercevoir une silhouette un peu plus loin sur l’avenue principale. Je n’ai pas eu le temps de voir grand-chose, mais la personne s’est enfuie lorsque je me suis approchée. Elle avait une démarche bizarre… »

« Comment ça ? »

« Elle était voûtée et se déplaçait par petits mouvements vifs, on aurait dit un animal. Vous croyez que ça pourrait être un habitant ? »

Endrün et Celia se regardèrent simultanément.

« Il a du aller prévenir la meute ».

« On change de plan. Il faut se trouver un abri et rassembler les membres de l’expédition qui savent se battre ».

« De quoi est-ce que vous parlez ? » demanda la jeune secouriste, sans comprendre.

Celia éleva la voix de façon à ce que tous l’entendent :

« Ecoutez moi tous ! Nous sommes en danger. Nous pensons qui cette ville a été attaquée par une meute de rescapés ayant plus ou moins régressé à l’état bestial. C’est ce qui peut arriver lorsque l’esprit humain cède à ses pulsions primaires, à cause de la faim, de la peur, de la peine, de la douleur… Nous allons devoir nous défendre. Je suis vraiment désolée de vous avoir embarqué là dedans, vous êtes venus avec moi pour sauver des gens, et non pas pour combattre. C’est pour cela que seuls les membres de l’expédition volontaires et sachant se battre viendront avec moi. Nous allons trouver un abri sur pour les autres en attendant que la situation soit sécurisée ». Puis, elle baissa la voix pour s’adresser à Endrün.

« Force la porte d’un bâtiment et barricade toi avec tous ceux qui ne se porteront pas volontaires ».

Endrün aurait voulu discuter, mais il était militaire, et il s’agissait là d’ordres formels. Il se contenta donc d’acquiescer.

« S’il vous plaît, tous ceux qui ne veulent pas ou qui ne savent pas se battre suivez-moi, nous allons trouver un abri ».

[Hors-Jeu : Pardonnez mon intrusion, mais je souhaite prendre part à cette aventure, et suite à une discussion avec Ventus, il m'a proposé de me joindre à vous en considérant que je faisait partie du voyage depuis le départ.]


Qui aurait cru qu'un tel spectacle de désolation aurait pu existé. Le paysage n'en était que plus effrayant la nuit. Tout cela ressemblait à un cauchemar. Toute cette terre était devenue sauvage et stérile. Valden suivait le groupe de près. Il s'était porté volontaire, comme d'autres dans cette expédition. A vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi faire. Il n'avait aucune compétence médicale, mais il voulait aidé les victimes de ce désastre. Valden parcourait les rues, à la recherche de survivants. Mais pendant que ce dernier examinait les lieux, une impression étrange l'envahit. Valden tenta de se concentrer, mais en vain. Il savait que les esprits n'étaient plus en ces lieux. Soudain un cri sortie le jeune elfe de ses pensées. Le groupe se regroupèrent dans une rue où se tenait un cadavre. En effet, un corps à moitié recouvert par les cendres était étendu au beau milieu de la rue. Celia parlait à voix basse avec son comparse. Il ne fallut pas longtemps pour comprendre que quelque chose n'allait pas. Une des secouristes courrait dans leur direction. Elle arriva près d’eux, essoufflée, avant de déclarer :

« Dame Ancross, je viens d’apercevoir une silhouette un peu plus loin sur l’avenue principale. Je n’ai pas eu le temps de voir grand-chose, mais la personne s’est enfuie lorsque je me suis approchée. Elle avait une démarche bizarre… »

« Comment ça ? »

« Elle était voûtée et se déplaçait par petits mouvements vifs, on aurait dit un animal. Vous croyez que ça pourrait être un habitant ? »

Endrün et Celia se regardèrent simultanément. D'autres membres se regardèrent aussi entre eux. La tension montait dans le groupe.Celia éleva la voix de façon à ce que tous l’entendent :

« Ecoutez moi tous ! Nous sommes en danger. Nous pensons qui cette ville a été attaquée par une meute de rescapés ayant plus ou moins régressé à l’état bestial. C’est ce qui peut arriver lorsque l’esprit humain cède à ses pulsions primaires, à cause de la faim, de la peur, de la peine, de la douleur… Nous allons devoir nous défendre. Je suis vraiment désolée de vous avoir embarqué là dedans, vous êtes venus avec moi pour sauver des gens, et non pas pour combattre. C’est pour cela que seuls les membres de l’expédition volontaires et sachant se battre viendront avec moi. Nous allons trouver un abri sur pour les autres en attendant que la situation soit sécurisée ».

Valden avança vers Celia. Il était venue jusqu'ici pour expier ses fautes en aidant des gens. Le moment était venu, bien qu'il ne s'attendait pas à livrer bataille.

«Vous pouvez compter sur moi. Je me tiendrai à vos côtés pour défendre le groupe. »

Des cris retentirent dans le lointain. Tout cela ne faisait que confirmer les soupçons de Celia. Il faudrait faire vite et ne plus perdre de temps en discussion. Quelque chose approchait et à entendre les cris, ce quelque chose ne semblait pas amicale. Posa sa main sur ses cimeterres. Rares étaient ceux à garder leur sang froid. La plupart des membres du groupes étaient épris à la peur. Et la où les choses se rapprochaient. Valden eut une mauvaise intuition. Il examina du regard les rues autour d'eux. Et au loin déjà, des ombres semblaient s'approcher du groupe. Ils s'étaient vite rapprochés.

«Qui d'autres me suivra ?» lança Celia

Hermia et le groupe marchèrent toute la journée, sans rencontrer de blessés grave. Cela redonna le moral aux troupes, qui croyaient sans doute innocemment que finalement, la situation aurait pût être pire. Hermia aussi le cru, et se détendit. Elle observait souvent les autres autour d'elle, s'étant murée dans une sorte de silence tout simplement parce qu'elle n'avait rien à dire et ne connaissait personne. Des amitiés s'étaient crées mais aucune ne la concernait elle. Ce n'était pas plus mal, car ce paysage de désolation complète lui rappelait la catastrophe dans laquelle avait mit les pieds, et cela lui passait l'envie de rire.

Ils arrivèrent dans une cité à la tombée de la nuit, et Hermia vit Celia scruter les lieux. Il était vrai que cet endroit semblait aussi mort que le désert alentour, et la chef d'expédition elle-même semblait se demander s'il restait quelqu'un ici. Ses doutes furent dissipés par un cri, qui provoqua un mouvement de masse vers sa source. Ah, il y avait bien quelqu'un, étendu par terre, noirci, mort... Hermia fronça les sourcils, n'ayant encore jamais vue de personne morte abandonnée en pleine rue. Elle était venue pour secourir des hommes, et ce premier cadavre l'attrista et lui ôta toute la légèreté qu'elle avait acquise au fil des kilomètres tranquilles parcourus.
Un silence de mort pesa sur l'assemblée qui avait les yeux rivés au sol. Le regard d'Hermia tomba sur Celia, l’œil paniqué, qui se précipita vers Endrün pour lui chuchoter quelque chose. La discussion continua ainsi, se faisant plus pressante, et faisant naître l'angoisse en Hermia. Qu'est-ce qui pouvait alarmer ainsi les chefs d'expédition? Ils semblaient pourtant eux-même sûr d'eux, quelque jours auparavant, en leur annonçant les dangers du voyage.

Hermia ne put s'empêcher d'écouter la conversation des deux personnes, et entendit parfaitement bien un membre du groupe, essoufflé, leur décrire une apparition suspecte. L'estomac d'Hermia se serra. Elle plongeait dans un cauchemar, en se rappelant très bien de tous les livres qu'elle avait lu à propos de créatures répondant bien à la description que venait d'en faire la messagère.

Celia confirma ses doutes en annonçant à la foule de faire leur choix; combattre ou se protéger. Hermia se savait tout à fait incapable de rester dans un bâtiment, barricadée, à attendre que les ennemis lui tombent dessus par surprise. Elle voulait être dans le feu de l'action, quitte à mourir, elle préférait mourir avec de l'adrénaline dans les veines. Sinon elle mourrait d'angoisse, elle le savait.
Elle se sentit encore une fois peinée de combattre ceux qu'elle aurait du secourir, mais un cri inhumain au loin la glaça. Tandis qu'Endrün s'éloignait en encourageant ceux qui le voulaient à le suivre, Hermia resta sur place, puis finalement s'avança vers Celia et les quelques personnes qui l'avaient déjà rejointe. Parmi les seules choses qu'elle avait emporté, se trouvaient ses deux poignards. A cette pensée, une douleur sourde retentit dans son aile, lui rappelant de désagréables souvenirs.

- Je viens avec vous.

*Et d'un*, pensa amèrement l'elfe. Il venait de voir le cadavre et franchement, ça lui avait donné mal au cœur. Il était parti vers un des rares bosquets et y avait recraché tout ce qu'il avait dans l'estomac.

Une odeur pestilentielle se dégageait du cadavre, empoisonnant l'air que les secouristes respiraient. Bref, une fois mieux, Seth rejoigna le groupe de ceux qui savait se battre, son arc à la main. Il avait juste avant fait un détour et avait laissé à Arwen son petit compagnon, Inwë. Enfin il allait servir à quelque chose ! Bien que le nain lui ait enseigner les rudiments de la guérisons....

Le cadavre était bien en vue, ce qui signifiait que la "créature", pour ne pas dire humain, n'avait pas la notion de mentir. Sinon, il aurait caché le mort...

Ses pensées tourbillonnaient dans sa tête, il était venu ici dans un but d'aide, mais voilà qu'il allait se battre contre ceux qu'il était venu secourir. Celia était-elle sûr d'avoir à faire à des hommes mutilés par la faim, le froid, le cataclysme ? Ou bien n'était-ce que des avances infondées ?... L'elfe voulait en savoir plus, mais apparemment l'information n'était pas connue. Il faudrait attendre, et voir qui était le responsable, encore fallait-il qu'il revienne sur les lieux du meurtre.

Cela était assez étrange, mais ne présageait rien de bon ! La nuit se profilait à l'horizon, ce qui d'un point de vue tactique était très dangereux. Ici, Seth et les autres combattants ne connaissaient pas les lieux. Ils étaient en "zone ennemie" et peut-être en sous-effectif...

- Bien, que faisons-nous ? Il faudrait qu'on se divise en petit groupe, après avoir observé qu'ils étaient peu nombreux il se reprit, ou tout seul. Ainsi, on se planquerait dans des coins où on ne nous voit pas mais où l'on voit. Une fois de plus, il observa les alentours et fut déçu de ne voir que de la cendre et des zones défraichies.

Il se taisa, ne sachant plus quoi faire. Il fallait trouver un plan, l'échafauder avant la tombé de la nuit ! Mais qui allait en trouver un ? Et puis, fonctionnerait-il ? Trop de questions sans réponses s'imposaient en l'elfe, le laissant pantois.

Le crépuscule pointait à l'horizon, et le vent commençait à se lever, soulevant la poussière et réduisant le champ de vision de chacun. Le groupe de combattants se révéla moins nombreux qu'escompté. Un peu moins d'une dizaine d'homme formait le groupe de défense. Il fallait trouver un plan et vite. Au loin, les silhouettes se rapprochaient mais restaient à distance. Elles semblaient attendre que l'obscurité pointe le bout de son nez. Valden ne voyait qu'un moyen d'assurer une défense efficace, mais encore fallait-il trouver une habitation en bonne état pour abriter les membres qui ne participeraient pas aux combats. Le compagnon nain de Celia trouva une habitation en assez bonne état qui servirait de bastion de fortune. Maintenant que l'abri avait été désigné, Valden voulut expliqué l'idée qu'il avait en tête. Tout en expliquant son plan, Valden dessina dans la terre un bref schéma.

_ Je crois avoir une idée pour organiser notre défense de manière efficace. Avant toute chose, il nous faudra des torches et de quoi faire un feu. Nous pourrons certainement trouver cela dans les restes des maisons alentours. Une fois cette étape accomplie, nous formerons deux groupes devant l'entrée de cette maison. Nous fonctionnerons en relais. Nous pourrons ainsi combattre et nous reposer à tour de rôle. Et le groupe qui reprendra son souffle pourra également surveiller les alentour du regards pour évité toute embuscade. Qu'en pensez vous ?

Spoiler:

Cela semblait fort simple sur le dessin du jeune elfe. Mais à mettre en place cela serait plus difficile, surtout pendant la bataille. Mais que faire d'autre ? Il n'y avait pas tellement d'autres options. Il fallait se décidé vite. Celia paru perplexe et regarda les soldats de fortunes qui se tenaient devant elle. Il fallait se rendre à l'évidence. On ne pourrait faire guère mieux que cela dans un moment de crise comme celui-ci. La nuit va être longue pensa-t-elle. Si l'on se tenait à ce plan, il faudrait vite récupérer du bois pour faire du feu. Valden attendit l'acquiescement des ses compagnons. Il examina du regard le lointain et au vue des ombres qui s'approchaient, il n'y avait aucun doute, quelque soit le plan qu'ils adapteraient, la nuit serait longue. Le jeune elfe fit signe à ses comparses qu'il partait visiter la maison en face pour trouver des planches à brûler.

Un elfe expliquait son plan qui, aux yeux de Seth, tenait la route. En tout cas, c'était déjà ça ! Attentif, l'elfe de la nuit écouta Valden tout en regardant le croquis fait par celui-ci. Son plan devait marcher, il fallait l'espérer puisqu'il n'y en avait pas d'autre. Tour à tout, il observa ses compagnons, tous prêt à défendre les soigneurs quitte à laisser leur peau. Cette quête prenait une tournure tragique. Le destin semblait se mêler aux événements...

La nuit tombait rapidement, des ombres se tapissaient non loin de là, des bruits étranges et inconnus se faisaient entendre tout près d'ici... La nuit ne présageait rien de bon pour les combattants. Ils allaient tomber dans un traquenard...

- Va pour le plan de Valden ! De toute façon, nous n'avons pas le temps d'en trouver un autre... Celia, il nous faut nous dépêcher : des êtres sont tapis dans l'ombre et je crains que dès la nuit tombée, ils profitent de l'obscurité pour nous vaincre.

Seth dévisagea la femme, ses yeux ocres dans ceux de Celia. Il fallait se dépêcher...
Valden prit la direction de l'abri où les guérisseurs allaient attendre que le danger soit écarté. Seth le regarda partir en le suivant des yeux. Son regard se posa sur Arwen, elle semblait encore troublée par le cadavre retrouvé. Sa main serrait celle d'une ange. Seth fronça les sourcils, il connaissait son bouleversement et compatissait.
Elle retira sa main et sourit chaleureusement, toutefois l'elfe nota que le cœur n'y était pas...

Arwen ne viendrait pas avec eux, Seth sentait la frustration de la jeune fille.

- Ne t'en fais pas, nous te comprenons.

Seth ne savait pas quoi dire de plus... Il connaissait la colère de se sentir inutile puisque pas plus tard qu'aujourd'hui, il n'avait pu rien faire pour nettoyer une plaie de rien du tout ! Chacun avait ses points forts ainsi que ses points faibles ! C'était ainsi, il fallait se rendre à l'évidence...

Hermia fut surprise que l'elfe lui prenne la main, mais le contact froid lui suffit à comprendre la peur que ressentait celle qui était à ses côtés. Elle serra sa main, et lui sourit. Elle venait d'avoir une idée.
Hermia attendit que ses compagnons aient parlé pour reprendre la paroles. Elle s'adressa à l'elfe, qui venait de la lâcher et souriait faiblement en tentant de leur donner du courage. Hermia pouvait comprendre qu'elle ne soit pas rassurée à l'idée de combattre, et encore moins à l'idée de se cacher en... attendant. Mais si elle n'avait pas d'aptitudes, autant rester cacher.

- Oui, ça ira, dit-elle à Arwen.

Elle lui fit un petit sourire, approcha ses doigts de son visage et celui-ci se retrouva éclairé. Autour des doigts d'Hermia, une flamme blance s'était créée, et elle s'intensifia. Les deux jeunes femmes étaient particulièrement visibles dans le couchant, à présent.

- Je crois que la question du feu est résolue.

Elle fit appaître d'autres flammes qui se détachèrent de ses doigts et éclairaient vivement dans un rayon de trois mètres, et les disposa autour d'eux. Le terrain étaient plutôt visible à présent. Ces flammes étaient la base de la magie d'Hermia, et n'utilisaient pas énormément de son énergie.

- Je ferai en sorte que vous voyiez tous où sont vos cibles. Je vais rester en vol. Je ne doute pas que ces... "hommes" connaissent bien mieux le terrain que nous. Ils pourraient nous surprendre d'en haut.

Au mot "hommes", elle frémit, dégoutée à l'idée de tuer ceux qu'elle aurait du sauver. Elle regarda les bâtiments autour, vide et mornes.

- Maintenant, dit-elle en regardant autour d'eux au niveau du sol, voyons où sont nos ennemis.

Elle fixa son regard vers les cris inhumains, et envoya une flamme vive qui fusa dans la bonne direction, laissant entrevoir des formes mouvantes à quelques dizaines de mètres.

- Courage, et bonne chance à vous tous.

Elle fit battre ses ailes, son esprit prêt au combat.