Escorte [Quête, première partie] [TERMINE]

Zephyr s'était assis dans un coin pour déranger aucun des marins à l'oeuvre, fasciné par les habiles nains qui formaient les solides nœuds de corde avec aisance ou les dénouaient encore plus rapidement. Ainsi dans son coin donc il ne dépassait pas la moyenne des nains, il était parfaitement dissimulé parmi la foule de manière à ce qu'on ne le prenne pas vraiment pour une menace, juste un jeune mousse essayant d'éviter les corvée en se cachant. C'était plus facile pour lui ainsi de se maintenir à l'écart et ignoré pour ainsi réservé ses interdictions au moment le plus propice et surprendre, à la vue de sa frêle constitution et de ces capacités à gêner les mages, si on le voyait, il se ferait tuer sur le champ.

Tout en observant les marins et écoutant a loin les mouvements d'aile des anges, Zephyr continuait son petit exercice de reconnaitre chaque mana l'entourant, la puissance de la cargaison qu'il devait protéger une telle quantité de mana était facile à différencier, mais risquait d'écraser la présence des autres. Puis il y avais aussi l'étrange sensation qui venait du lac bien qu'il s'éloignait, l'étrange présence les entourait toujours rassurant peu le jeune Neï, puis enfin il y avais ses compagnons, une guérisseuse, qui serait facile a discerner quand elle utiliserait ses sorts. Mais le mage, s'il était de la même couleur de mana que son adversaire, Zephyr devrait s'habituer a ignoré celui de Dorian pour ne contrer que les sorts adverses.

Le jeune Neï fut sorti de sa concentration par un léger remous dans l'eau, qui s'en suivit par une gigantesque créature, un poisson amateur d'oiseaux, qui sorti de l'eau pour gober une proie avant de replonger dans les profondeurs de la rivière. C'était assez impressionnant. Ne voulant déranger les marins qui n'étaient nullement surpris par le poisson, Zephyr prit donc de lui-même le temps de se repasser la scène au ralenti et se rappeler chaque détail possible grâce a ses souvenirs. Passion étrange de tout vouloir comprendre, mais telle était sa nature curieuse, une curiosité qu'il voulait assouvir de lui-même.

L’escorte ne relâcha pas sa vigilance, mais se détendit tout de même quelque peu grâce aux précisions apportées par le membre d’équipage. Les cinq barges glissaient doucement sur l’eau à mesure que le relief se faisait de plus en plus bas et régulier à l’ouest. Les montagnes étaient cependant toujours présentes à l’est, voilant le lever de l’Erìon. Une faible couronne de lumière transpirait néanmoins au dessus des sommets, grignotant peu à peu l’obscurité de la nuit. C’est donc à l’aube de ce douze Nidra que l’équipage arriva en vue du Rampart, cette immense fortification séparant Lenastel de l’Empire.

De ce coté, le Rempart ne paraissait haut que d’une trentaine de mètres. La lumière naissante du jour ne permettait que d’en voir la silhouette, mais on percevait tout de même très clairement la présence d’une ouverture vers là ou se dirigeait le fleuve. Le Capitaine fit signe aux navigateurs de chaque barge de rapprocher les embarcations. Une fois qu’elles furent quasiment collées les unes contre les autres, il prit la parole de façon à ce que chaque membre de l’escorte puisse l’entendre :

Nous approchons du Rempart qui sépare l’Empire du Royaume de Lenastel. Le passage de la frontière s’effectue au niveau d’un espace aménagé que nous appelons l’Arche. Pour ceux qui ne le savent pas, Les deux cotés du rempart sont séparés par une hauteur d’environ cinquante mètres. En réalité, le mur a été bâti sur le prolongement d’une immense falaise naturelle. Cet écart de hauteur existe sur toute la longueur du Rempart, d’ici au fort Nastir, à l’est.

À l’origine, il y avait une grande cascade ici. Pour pouvoir faire passer les bateaux, Lenastel et Thran’Reï ont autorisé les nains du Kahndjen à construire un viaduc qui permet aux embarcations de descendre le fleuve. Dans l’autre sens, un système mécanique compliqué tracte les bateaux pour leur faire monter la pente. Comme nous sommes en descente, nous n’aurons pas besoin d’utiliser ce système, nous devrons l’employer au retour.

L’Arche est une zone neutre administrée par les nains et gardée par l’armée Lénatienne. Etant donné que nous sommes une embarcation Naine, nous nous acquitterons d’un droit de passage allégé. Nous arriverons là bas dans environ une demi heure et passer la frontière nous prendra de vingt minutes à une heure, tout dépend de l’humeur des douaniers. Ce passage est sécurisé donc, si vous voulez vous reposer c’est le moment, nous nous occupons de l’aspect administratif.

Spoiler:

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Dorian écouta d'une oreille distraite ce que disait Hermia. Alors qu'il aurait du lui répondre, il alla plutôt prêtre oreille aux explications du Nain. Une fois qu'il eut fini, il pivota sur ses pieds et s'approcha de la jeune Ange.

"Tu peux même dormir une heure si tu veux. Les lieux sont trop fréquentés pour que l'on soit attaqué et le temps que l'on traverse le barrage, tu auras largement repris des forces."

Lisant un air soulagé sur le visage d'Hermia, il s'en fut. En un battement d'ailes, il se retrouva sur la partie avant du convoi. Il n'avait plus à s'en faire pour les attaques pour un moment. Après avoir reçu l'aval de son commanditaire, il put arrêter les rondes aériennes jusqu'à ce qu'ils aient passé le viaduc.
Au loin, l'Ange vit le monumental rempart qui séparait l'Empire Thran'Reï du Royaume de Lenastel. Un énorme mur scindait le paysage et empêchait même d'en voir le reste. Au pied de cette muraille d'une trentaine de mètres, s'affairaient des dizaines de bateaux et des centaines d'hommes. Le Rempart était un point névralgique entre les deux pays de par ses nombreux convois et passages, tous plus réglementés et inspectés les uns que les autres.

Websther laissa les Nains s'occuper de la partie administrative et logistique. Après tout, il n'avait été payé que pour défendre les barges pas pour les gérer. Il s'en retourna auprès d'Hermia et vit que celle-ci s'était déjà endormie. L'Ange s'installa à ses côtés et ferma les yeux. Il ne lui fallut que quelques minutes pour s'assoupir.

[HRP : excusez moi pour la dernière fois, j'ai perdu 2 fois mon post avec une erreur de manip, et j'ai pas eu vraiment l'envie de l'écrire une troisième fois.]

Les explications du nain terminées, ils eurent la permission de se reposer, soit disant que la zone était sécurisée. Le Léonin eut un grand sourire : il ne comptait pas se reposer, si il commençait à somnoler pendant une seule heure, voir moins, il ne serait pas d'attaque pour reprendre la surveillance à leur départ. Il venait de trouver une activité bien plus passionnante : lui qui ne connaissait pas bien les autres cultures allait pouvoir en apprendre un peu plus sur comment les nains se fréquentaient entre eux. Il décida donc d'aller avec le chef du cortège, en le rejoignant via les cordes tendus entre les navires, pour voir comment il allait parlementer son passage.

Dès qu'il fut assez proche de lui pour lui adresser la parole sans devoir hausser le ton, Féles lui expliqua :

Je ne compte pas vous gêner, juste étudier comment vous réglez les problèmes dits administratifs pour mieux comprendre votre culture. Je me ferais aussi discret que peut l'être un Léonin parmi les Nains.

Ainsi, il accompagna son capitaine, le dépassant de plusieurs têtes, auprès des douaniers. Ils employèrent des termes dont il ne saisissait que vaguement le sens, et sortir des papiers qu'il ne pouvait comprendre du fait qu'il n'était pas habitué à lire ce genre de paperasse et qu'il était en retrait, et ainsi trop loin, pour saisir l'essentiel de ce qu'ils représentaient. Mais ce n'était pas ce qui intéressait Féles, car il regardait plus quelles étaient les tensions existantes entre le capitaine et les douaniers, qui étaient supérieur à qui entre les douaniers, comment ils agissaient entre eux.

Ne connaissant pas les subtilités existante entre marins, et encore moins entre les "hautes instances", il ne pouvait dire avec précision quelle place occupait chacun, mais il voyait bien que le capitaine avait tout de même une certaine prestance auprès de ses confrères. La raison? Son clan, l'importance de sa commande, un fait passé n'ayant aucun rapport avec le commerce qui l'ai rendu populaire auprès de son peuple... Il pouvait trouver plusieurs raison, toutes plus ou moins valable, mais qu'il ne pouvait vérifier.

Quand il retourna au bateau et qu'il repris sa place, il ne savait trop combien de temps il s'était écoulé, car il était peut-être plus prit encore que les Nains dans les taches administratifs, bien qu'il n'avait rien fait pour les régler. Il était frai et l'esprit vif, plein de nouvelles choses auxquelles il pourrait penser pendant le long trajet qui les attendaient encore. Il avait put passer pour une brute cherchant à s'instruire ou pour quelqu'un de cultiver développant ses connaissances ethnologique, il n'en avait que faire, car il était peu probable qu'il revoit les douaniers d'aussi tôt, cependant, il espérait ne pas avoir fait mauvaise impression auprès de celui qui l'avait embaucher.

Dans un premier temps, les cinq embarcations s’amarrèrent à de grands quais situés sous l’arche. Denrith descendit à terre pendant quelques minutes pour parler avec deux douaniers. Par la suite, les deux nains montèrent à bord de chacune des cinq barges et soulevèrent les bâches qui recouvraient les caisses pour inspecter la cargaison. Tout comme l’attestaient les documents présentés par le capitaine, il s’agissait bien de pierres de magie non raffinées. Ils redescendirent ensuite une nouvelle fois à quai pour évaluer le montant du droit de passage.

Taxe pour cinq embarcations de taille moyenne, taxe adaptée aux vaisseaux de transport, taxe pour la nature de la cargaison, moins 20% pour des navires affiliés à une tribu Naine, moins 5% par ce que Denrith connaissait les douaniers… 573 pièces d’or TTC. Le capitaine régla en pierres précieuses. Les autorités lui délivrèrent un document qui attestait le paiement du droit de passage et une autorisation de circuler sur le territoire de l’Empire pour raisons commerciales. Le règlement des modalités administratives avait duré moins d’une demi heure (temps relativement court) et les barges purent appareiller. Les passages pouvaient apercevoir une embarcation humaine arrivée vingt minutes avant eux et dont le contrôle de la cargaison n’était même pas encore terminé. Pour les embarcations naines, les douaniers se contentaient généralement de regarder si la cargaison correspondait à ce qui était écrit sur le papier. Pour les autres ils fouillaient la marchandise en profondeur et pouvaient même aller jusqu’à demander aux membres d’équipage de déballer les produits (les rares embarcations elfes avaient quand à elles droit à un décompte en nombre et en poids des denrées transportées).

Le convoi glissa lentement sur l’eau jusqu’au bord du viaduc, puis s’engagea dans la longue pente. Tout le monde fut prié de s’accrocher, et l’accélération réveilla Hermia. La descente ne dura pas plus de deux minutes, et les embarcations purent retrouver le lit naturel du fleuve. Le paysage qui s’étendait devant eux était désormais celui de Thran’Reï. Un panorama constitué d’un ciel gris et de nombreuses collines boisées entre lesquelles le Multani traçait son cours. Il faisait froid. En cette fin de Fyurell, le sol et les arbres étaient encore recouverts d’un fin manteau blanc. En arrivant au bas du viaduc, les passagers purent voir qu’un important dispositif militaire était en place. En effet, le viaduc étaient la seule voie d’accès direct (et dans les deux sens) entre le Royaume de Lenastel et l’Empire sur plus d’un millier de kilomètres. Les tensions existant entre les deux nations étaient bien visibles : deux forts encadraient la sortie du viaduc. Des murailles et des tours surmontées de balistes bordaient le fleuve sur plusieurs centaines de mètres. Personne ne doutait que tout assaillant en provenance de Lenastel aurait été réduit en miettes par de telles défenses.

Néanmoins, le convoi quitta bien vite de vue les installations militaires de l’Empire pour entamer la partie la plus périlleuse du voyage : près de trois cents kilomètres à parcourir dans une zone vallonnée laissée sans surveillance par l’Empire, soit environ trois jours de voyage dans une région où chaque tournant entre deux collines est un lieu d ‘embuscade potentiel. Selon les informations dont disposait Denrith, depuis environ deux ans, plus d’un convoi Nain sur deux était sujet à une attaque sur la route de Danne à Kahn, et 90% l’avaient été en traversant cette zone. Comme beaucoup de ses camarades, il sentait dans ses tripes qu’ils ne ressortiraient pas de là sans que l’efficacité de leur escorte n’ait été éprouvée.

Spoiler:

[Hors jeu : Ce sujet est terminé, la quête se continue à Thran'Reï. La prochaine personne qui poste est priée de le faire là bas.]

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» Au Milieu des Ruines [Quête]